Interview du 3 mai 2019 de Patrick Jarnoüen sur Radio ici et maintenant, animé par Thierry Penin

Thierry Penin : Bonjour Patrick Jarnoüen !

Patrick Jarnoüen : Bonjour Thierry !

TP : Je vous souhaite la bienvenue ! Vous vous définissez comme un chercheur en sciences humaines, vous vous posez beaucoup de questions sur la vie, sur le pourquoi de la vie, en étant insatisfait des réponses officielles scolaires et universitaires. Vous avez navigué entre la physique et la biologie, la psychologie et la philosophie. Vous avez aussi étudié les religions, les traditions anciennes.
« Une crise sans précédent… nous sommes au bord du gouffre » : c’est comme ça que démarre votre ouvrage sur la réalité planétaire actuelle. Vous expliquez tout cela en rapport avec nos liens avec l’Univers, vous parlez de « la stupéfiante relation entre l’être humain et le cosmos ». Le livre que je tiens dans les mains, le premier livre des trois, s’appelle « le Cosmos est Conscience » aux Editions Nouvelle Terre. Vous me dites aussi : « j’ai travaillé trente ans pour arriver à une trilogie de ce gabarit ! ». Alors, comment et pourquoi on s’intéresse à ce sujet ? Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ces recherches ?…

PJ : C’est une vaste question Thierry. Dans mon enfance la mort m’a toujours fasciné, la religion parle de la vie après la mort avec un paradis, avec un enfer. Je trouvais cela plutôt inquiétant. La philosophie moderne dit le contraire : qu’il n’y a pas de vie après la mort. Je trouvais cela encore plus inquiétant ! J’avais l’impression que l’on me racontait des histoires, que l’on me mentait, une sorte d’énorme mensonge. Je sentais que l’on me cachait quelque chose, qu’il y avait quelque chose de caché derrière ce mensonge. Je cherchais un début de réponse mais à l’époque j’étais trop petit, même si a 13 ans je lisais Albert Camus, Boris Vian, Jean-Paul Sartre, Kafka et d’autres.
Les arbres, les animaux ne se posent pas de questions. Ils suivent tout simplement le mouvement de la nature : naissance, reproduction, mort. L’être humain, lui, s’inquiète de la mort physique. Pour certains la vie est absurde, pour d’autres, la mort aussi est absurde. C’est un vrai foutoir ! Il me fallait trouver autre chose, car jusqu’à 30 ans j’étais très angoissé. Heureusement, pendant ces quelques années j’ai voyagé et fait 36 métiers. Mais je ne comprenais toujours pas !

À 36 ans, je me suis dit qu’il était temps que je cherche, que je trouve un sens à ma vie.
S’il fallait bosser toute une vie, souffrir de maladie, de vieillesse et finir dans un trou, alors oui la vie me semblait absurde. Le philosophe Cioran a dit « on se suicide toujours trop tard », alors il aurait eu raison ; d’ailleurs, il s’est suicidé. À 17 ans ça m’avait frappé !
Avec la perte de sens général, avec notre mode de pensée, la destruction de la connaissance, toute cette technologie, le bricolage sur notre ADN, etc., je voyais autour de moi que tout partait en vrille, la planète saccagée par les guerres, les pollutions, on fabriquait des armes de plus en plus puissantes, la dépression gagnait de plus en plus de personnes. Le matérialisme absolu nous conduisait vers une dépression collective partout sur la planète. Bref, j’assistais en direct à une crise planétaire totale qui ne fait qu’empirer aujourd’hui…

Je n’allais pas bien à l’époque, le monde n’allait pas bien non plus et il fallait que ça change. Mais d’abord, c’était à moi de changer. Il me fallait trouver des solutions, je devais d’abord me poser certaines questions et y répondre, des questions cruciales sur la vie, et rapidement puisque j’allais avoir 40 ans. Il devait bien y avoir des éléments de réponses et il fallait commencer par un bout. Ce bout fut moi-même : qu’est-ce que ce « moi » ? Qu’est-ce qu’un être humain ? Cette recherche, cette question, ce fut moi-même ! Qui suis-je ? Que suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Ce « moi-même » commençait à ma naissance, c’était un début intéressant. Je suis né un jour ! Cette naissance correspondait-elle à quelque chose, avait-elle une signification ?

En fouillant de droite à gauche, je m’aperçus qu’une amie astrologue dessinait des cartes du ciel, des thèmes de naissance. Intrigué, je suis allé la voir. Elle traça mon thème de naissance et m’expliqua son fonctionnement et ce que je pouvais en tirer. Cette femme n’était pas une voyante, elle ne faisait pas de prédictions, elle pratiquait une astrologie intelligente. C’est ce que le ressentais. La description qu’elle fit de moi correspondait assez bien.
Au fur et à mesure de ma progression, je découvris un monde extraordinaire : le cosmos. Ce n’était pas le cosmos tel qu’on me l’avait enseigné dans mon enfance, dans mon adolescence : celui qu’on présentait partout en astronomie, en physique, à l’université, un cosmos vide sans signification, avec des cailloux, des masses de gaz, des trous noirs et donc un monde absurde, un cosmos en carton-pâte…
Ce que je découvrais avec cette astrologie, c’était un cosmos vivant, c’était un cosmos qui fonctionnait au rythme de mes battements de cœur, au rythme de mes pensées, de mes comportements, de mes désirs, au rythme de la poussée des arbres, au rythme du rut des animaux, du printemps, de l’été etc. et non un cosmos vide, absurde et sans signification.
Dans la foulée j’ai commencé des études de psychologie. Je me suis aperçu que l’étude conjointe de l’astrologie et de la psychologie se mariait au millimètre près.

Pendant les 15 années qui ont suivi cette rencontre avec l’astrologie, j’ai dévoré des tonnes de livres. J’appris que la recherche conjointe de Carl Jung, le grand psychologue, et Wolfgang Pauli, le physicien de la théorie quantique, avait débouché sur une formidable découverte : le principe de synchronicité. On peut dire re-découverte parce que les peuples pensaient de cette façon. C’est alors que je compris que ce mode de pensée était complémentaire de notre pensée habituelle basée sur la logique formelle (cette question capitale est développée dans mes livres).
Et mieux encore : je m’aperçus avec l’astrologie que les transits planétaires correspondaient exactement à cette question de synchronicité. J’avais mis le doigt sur le pourquoi de ma recherche ! Pendant toutes ces années je réalisais que le cosmos est vivant, est intelligent ! Je m’apercevais que le cosmos pense, il désire, il veut, il cherche à dérouler son immense programme dans l’espace, dans le temps. Et surtout que le cosmos possède un langage !

TP : Comment expliquez-vous que le cosmos pense, à des envies, à des besoins comme un être humain. Comment ? quel est la preuve tangible que le cosmos est vivant, qu’il est une entité vivante ?

PJ : Quand je dis que le cosmos est vivant, cela me semble tout à fait naturel. Pourquoi les êtres humains, les animaux – tout ce qui vit sur Terre – seraient vivants et que l’Univers entier serait une chose morte. C’est absurde : nous avons chosifié le cosmos ! Alors que nous sommes ignorants de la vie profonde du cosmos, nous en sommes inconscients…
Carl Jung a dit : « l’inconscient est tout ce dont nous ne sommes pas conscient ». Quand on y réfléchit, nous sommes inconscients de la vie intérieure d’une fleur, d’un électron, d’un atome, d’une planète. En réalité, l’Univers entier se trouve dans notre inconscient, c’est ça la chose ! Si l’on s’intéresse à la phylogenèse, à toute la science du vivant à partir du début, à partir d’une soupe primordiale, on est obligé de se dire qu’il y a un but, il y a une raison qui amène la vie, les pierres, les plantes, les animaux, les êtres humains à exister. Nous avons tous une fonction, une fonctionnalité, nous avons quelque chose à faire sur cette planète, à créer, à vivre sur cette planète.

TP : Quel est ce but ? Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Que veut l’Univers ? Dans quelle direction ça va ?

PJ : Là encore il s’agit de s’intéresser à la phylogenèse, c’est-à-dire à l’histoire du vivant. À partir d’une soupe primordiale, nous avons les cellules eucaryotes dans le fond des océans qui évoluent en poissons, puis en amphibiens qui sont sortis des océans et ont rampé sur les plages ; ils se sont fabriqués des bras, ils ont transformé leurs branchies en poumons pour respirer. Au bout du compte, c’est l’être humain qui apparaît ! Qu’est ce qui s’est passé pendant toute cette immense période ?… Eh bien c’est la conscience !
À un moment donné, l’australopithèque a commencé à réfléchir à ce qui se passait autour de lui, une sorte de réflexion en miroir. Plus tard chez l’être humain ça a mis en route le mental, la réflexion, l’intelligence, la pensée, etc. Si l’on étudie ce vaste processus, on s’aperçoit que le but de la vie c’est la conscience !

TP : Mais alors la conscience c’est quoi ?

PJ : Le mot conscience vient du latin cumscire, ce qui veut dire « savoir ensemble ». Être conscient de la vie globale dans l’Univers, des plantes, des fleurs, etc., c’est connaître toute cette vie dans son ensemble. Et surtout que toute cette vie c’est un immense espace de conscience…
Je reviens à la question que vous m’avez posée tout à l’heure : « Qu’est-ce qui me dit que le cosmos est vivant, qu’il pense, qu’il désire, etc. ». Il y a une chose qui devait être évidente et qui l’est pour les petits enfants. Mais pour les adultes ça l’est moins, parce que nous sommes conditionnés par l’idéologie matérialiste qui enseigne que tout n’est que matière ! On avance dans le brouillard et là on retombe dans l’absurde !
Quand on étudie le fonctionnement de l’Univers et du système solaire, et que l’on s’aperçoit que notre système solaire est fabriqué suivant l’extraordinaire suite mathématique de Fibonacci, cela ne peut être le fait du hasard. Des scientifiques essaient de nous dire que l’Univers n’est qu’un vaste paquet de cailloux qui flottent dans le vide ; ils disent aussi que l’Univers s’est fabriqué au hasard. La suite de Fibonacci se serait donc tracée toute seule ? Au hasard ?… Pour moi c’est une complète stupidité, c’est complètement irrationnel. Et ces gens-là croient être rationnels !…

En travaillant sur un thème de naissance, sur une carte du ciel établi au nom d’une personne, qu’est-ce qu’on voit ? Eh bien on voit les planètes, les signes du zodiaque, les maisons, on voit la position des planètes le jour de la naissance. On voit les relations entre les planètes, les signes du zodiaque et la position des maisons selon la rotation de la Terre sur elle-même. Tout ça ce sont des mouvements de la Terre par rapport au cosmos.
Quand on étudie sérieusement la chose, quand on approfondit l’astrologie, on s’aperçoit que le cosmos fait preuve d’une intelligence extraordinaire, d’une intelligence absolue ! C’est pourquoi je dis que le cosmos est Conscience. C’est pourquoi je développe une nouvelle science : la cosmologie de la Conscience.

TP : Qu’est ce qui est d’une intelligence absolue ?

PJ : Quand vous étudiez et comprenez votre thème ça correspond exactement à votre psychologie, à votre personnalité. Que vous le vouliez ou non ! Au fur et à mesure de votre existence, les mouvements planétaires que l’on appelle les « transits » sont synchrones avec les événements de votre vie. C’est une mathématique parfaite, d’une précision incroyable. C’est cela « la synchronicité ».
Quand il se passe un évènement dans votre vie, il est exactement synchrone avec le ciel. Et là vous vous apercevez que le cosmos vous parle. Quand il y a des transits, on s’aperçoit que ça répond au langage qui est tracé dans notre thème de naissance. Car ces transits vous disent ce qui se passe dans votre vie, ils répondent à votre attitude du moment. Cet ensemble : votre thème de naissance, les mouvements des planètes, la relation Terre-Soleil, la rotation de la Terre en 24 heures, tout cet ensemble forme un langage cosmique, un langage formulé par le Cosmos. Avec un thème de naissance, nous possédons ce langage. Depuis des milliers d’années et dans toutes les civilisations, les Anciens avaient compris qu’il y existait un rapport entre les événements terrestres et les événements célestes. Et que ce rapport pouvait être traduit en langage, avec une signification profonde pour la gouverne de notre existence ! Car le cosmos cherche toujours l’équilibre, l’harmonie dans nos vies terrestres. Le cosmos cherche à communiquer avec nous.

TP : Comment ma naissance peut-elle être tracée dans cette carte du ciel ?

PJ : J’expérimente la chose d’une manière quasi-scientifique. Le fait que nous soyons nés à un moment précis de l’histoire de l’Univers, c’est-à-dire lorsque le petit enfant vient au monde, on peut dire que c’est le monde qui se présente à lui. Quand il était dans le ventre de sa maman, en tant que fœtus, il était en agravitation, c’est-à-dire qu’il n’était pas encore saisi par les forces gravitationnelles de l’Univers, il était protégé par la matrice maternelle.

Lorsqu’il vient au monde, il est saisi par tout ce qui est autour, par l’Univers, par la position des planètes et cela vient inscrire une structure mathématique dans son ADN. Mais déjà, dans le fœtus avant la naissance, Il y a aussi toute la phylogenèse, l’histoire du vivant, l’histoire ancestrale, familiale (c’est la mémoire cellulaire). Au moment où le petit enfant vient au monde, une structure définitive vient « fixer » en quelque sorte cette vaste mémoire prénatale.
Cette structure veut dire quelque chose. C’est un programme d’existence ! Un programme pour mener notre vie entière en répondant au rôle que l’Univers, la biosphère terrestre et l’humanité entière nous ont assignés.
Si c’est un programme d’existence, les gens m’interpellent en me disant : « Mais alors vous dites qu’on est déterminés. Où est notre libre-arbitre ? ». Je les arrête tout de suite ! Qu’il y ait un programme de naissance ou non, de toute façon vous êtes nés dans une société donnée, dans une famille donnée, vous êtes nés masculin ou féminin etc. Le libre-arbitre est un faux concept fabriqué par notre culture matérialiste ! Là encore, je suggère à chacun de lire mes livres dans lesquels je développe toutes ces questions (la vie, la mort, le travail, la santé, la sexualité, la souffrance, la liberté, etc.).

PJ : Maintenant, il y a ce programme cosmique qui est en nous, qu’est ce qu’il signifie ? Eh bien, en général nous disons que nous sommes des êtres humains. Alors là aussi, après des années de réflexion, je dirais qu’avant d’être des êtres humains nous sommes d’abord des êtres cosmiques. C’est ça qui est important ! Nous sommes formés, formulés par l’Univers et nous avons une destinée particulière à vivre sur la planète Terre. Et très justement, cette destinée est montrée par le thème de naissance, avec la lecture du langage du cosmos. Nous sommes marqués par ce langage, définitivement. Connaître ce langage c’est être libres, véritablement libres ! Car nous sommes ce langage.

TP : Il faut découvrir ce magnifique ouvrage de Patrick Jarnoüen, « le Cosmos est Conscience », c’est passionnant, passionnant ! On apprend énormément sur nous-mêmes, sur nos sociétés, on comprend pourquoi il y a de la violence, des guerres, la situation politique actuelle dans le monde. On comprend pourquoi c’est nécessaire de passer par la crise actuelle. Comment l’humanité peut-elle se transformer pour continuer à vivre en tant qu’espèce. Ou bien l’humanité va grandir ou bien elle va régresser, mais elle est obligée d’évoluer dans un sens ou dans un autre. C’est en ce moment que cela se passe, c’est incroyable ! Mais alors qu’est-ce que veux l’Univers ? Qu’est-ce qu’il cherche ?…

PJ : Je ne fais pas de prospective pour les millions d’années à venir ! Les historiens décodent les événements avec l’histoire. Mais il faut le faire aussi en même temps que l’histoire du cosmos, parce que nous sommes intrinsèquement liés au cosmos. C’est ça aussi la synchronicité ! Si on ne le fait pas, on ne comprend rien à l’histoire collective, ni à notre histoire personnelle. Nous sommes coupés de l’Intelligence universelle…
En réalité, il n’y a pas de coupure entre nous et le cosmos. Dans le 3ème livre que je suis en train d’écrire « le Cosmos est Amour », j’explique pourquoi il y a cette coupure, dans quel sens ça va. Maintenant, nous sommes à la fin d’un grand cycle de 25 560 années (je dis 24 000 ans parce que le 24 est un nombre extrêmement symbolique). Nous sommes à la fin de quelque chose, au bout d’un vaste mouvement pendulaire cosmique à la fois de l’espèce humaine et de la biosphère terrestre. C’est un moment extraordinaire que nous vivons ! On s’aperçoit qu’en un peu plus d’un siècle nous sommes passés du carrosse à la fusée interplanétaire, à la bombe atomique, à internet, c’est quelque chose de phénoménal ! Pendant des milliers d’années, l’être humain à marché à pied ou à cheval, et là d’un coup, on envoie une sonde spatiale jusqu’à Pluton ! C’est fantastique ! Mais aussi, d’un seul coup on peut faire péter la planète…

TP : Comment expliquer cela ? Ces sauts soudains d’évolution technologique ?

PJ : Nous avons une vision anthropocentrique des choses, nous croyons être les seuls êtres intelligents dans l’Univers, c’est ridicule !
Depuis 240 ans, on a découvert trois autres planètes après Saturne : Uranus, Neptune et Pluton. Mais si on se dit que ces trois planètes sont seulement des cailloux, des masses de gaz, alors on s’arrête là : on n’a plus rien à dire sauf que le monde est absurde, que tout est nul. Et on se met devant la télé avec une bière…
Mais si on cherche un peu plus loin que le bout de notre nez, on va s’apercevoir que ces trois planètes – que j’appelle des Êtres Planétaires – sont réellement vivantes, qu’elles ont une signification, qu’elles possèdent un langage, alors ça change tout !
Pendant ces 240 ans, il y a eu une poussée extraordinaire des technologies, etc. Et ça c’est la synchronicité, parce que c’est lié à ces trois planètes, à ces Êtres Planétaires et que ça veut nous dire quelque chose. Voici un exemple :
Si Herschel a découvert Uranus en 1781, c’est parce qu’il y a eu quelque chose de l’ordre de l’Intelligence cosmique qui est passé à travers son mental de chercheur, et qui a fait qu’il a fabriqué une lunette astronomique sophistiquée pour découvrir cette planète. Ce n’est pas un hasard ! Je ne délire pas : tout ce que je vous dis est fondé sur des expériences mathématiques, bien concrètes. C’est cela que montre dans ce que j’appelle la cosmologie de la Conscience.
Ensuite on a découvert Neptune, et ensuite Pluton. Il y a eu une accélération des choses absolument extraordinaire qui s’est produit dans le même temps, mais il n’y a pas que ça.

Je reviens à ce grand cycle de 24 000 ans. Parce que nous sommes exactement à la fin de ce cycle et au début d’un autre. Comment cela ? Notre système solaire effectue un mouvement cyclique dans la galaxie ; les Mayas l’avaient compris mais aussi d’autres peuples dans l’Inde ancienne, dans l’Egypte ancienne. Ils avaient compris ce que les astronomes appellent la précession des équinoxes. À certains moments – tous les 12 000 ans – notre système solaire se trouve aligné avec le centre galactique. Nous vivons actuellement un de ces moments.

 

TP : ça veut dire quoi aligné ?

PJ : Nous sommes actuellement positionnés sur l’équateur galactique, et donc le système solaire se trouve aligné avec le centre galactique. Des astrophysiciens russes nous disent que par cet alignement on reçoit des énergies électro-magnétiques extrêmement puissantes qu’ils appellent « énergie synchrotron ». Cette énergie n’est pas seulement physique, elle est aussi psychique ! Parce que là aussi il y a une Intelligence, une Conscience cosmique. Cette énergie fait que le système solaire est secoué, qu’il y a une accélération du temps parce que le système solaire s’est légèrement rapproché du centre galactique, ce qui fait que le temps s’est légèrement accéléré.

TP : Oui, on a nettement l’impression que le temps passe plus vite.

PJ : Oui, bien sûr. Avec la découverte de ces trois planètes Uranus, Neptune, Pluton et en plus l’alignement avec le centre galactique et bien d’autres choses qu’on ignore encore, fait que nous sommes secoués jusque dans notre ADN. C’est un véritable bouleversement ! Le but de tout cela nous indique que l’humanité évolue vers une nouvelle espèce. Il ne faut pas croire que l’humanité va rester une humanité pendant des millions d’années, ça c’est une croyance naïve !

TP : Est-ce que nous allons évoluer physiquement, psychologiquement ou les deux ensemble ?

PJ : Bien sûr, les deux ensemble ! Nous allons évoluer à la fois sur le plan physique, sur le plan psychique et sur le plan métaphysique. L’humanité est mise à demeure de se transformer, on ne peut y échapper. L’astrophysicien Stephen Hawking a dit que l’humanité disparaîtra en 2040. Ça c’est son point de vue ! D’autres aussi disent que c’est la fin de l’humanité, etc. J’essaie que l’on comprenne les choses autrement, que l’on étudie les choses avec cette autre façon de penser que je développe dans mes livres. C’est pour cela que j’écris des bouquins, pour que les personnes qui sont en recherche voient des solutions. Pour qu’elles puissent avoir de vrais repères pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui dans notre monde en pleine désintégration. Et surtout pour comprendre ce qu’elles sont réellement et gouverner lucidement leur existence.

TP : Dans votre livre, vous parlez de la fusion entre sciences modernes et connaissances millénaires, entre notre raison et notre intuition. Un échange fructueux entre ces deux savoirs serait donc la solution pour faire évoluer l’humanité ?

PJ : Oui, c’est la solution, il n’y en a pas d’autre. Les plus grands physiciens et astrophysiciens disent que l’Univers est conscient. Par conséquent, le cosmos est un vaste organisme intelligent. S’il est intelligent il possède un langage. C’est l’évidence même ! Nous sommes des êtres cosmiques et en tant que tels nous sommes tenus de répondre au cosmos, en participant consciemment et volontairement avec lui. Notre thème de naissance nous montre comment le faire. Si on ne le fait pas, le cosmos nous sacque. C’est millimétré, c’est radical ! Il s’agit donc d’être ensemble, de construire ensemble, de faire vivre la biosphère terrestre ensemble avec l’Univers.
La plupart des scientifiques disent que la gravitation c’est une loi de la nature. Mais qui a fabriqué les lois ? Les lois se sont-elles mises ensemble, se sont-elles téléphonées pour fabriquer un Univers dont la complexité et l’intelligence est quasi absolue ? Ça me fait rire ! Tout se serait fabriqué au hasard ? Je reviens souvent sur cette question de hasard car cela me semble tellement puéril, insensé, irrationnel !…

TP : Il y a forcément une Intelligence, un grand architecte que certains appelleront Dieu où la Conscience cosmique. Et ça a donné des nautiles, ces merveilleux coquillages basés sur la suite de Fibonacci, ça ne s’invente pas tout seul !

PJ : Absolument, ça ne s’invente pas tout seul !

TP : Si cela ne s’invente pas tout seul, l’Intelligence cosmique s’est crée toute seule ou alors il y a encore quelque chose, « quelqu’un » d’autre ?

PJ : Là nous entrons dans le domaine métaphysique, au-delà du physique et du psychique ! Je n’irai pas explorer jusque là, c’est extrêmement subtil. Mais bien sûr on pourrait !

TP : Avez-vous une réponse ? Comment se crée une Intelligence cosmique ? D’où ça sort, si elle existe ?

PJ : Je me dis que le Cosmos, tout ce que l’on peut apercevoir dans l’Univers : les étoiles, les planètes, les êtres humains, les arbres, les oiseaux, les atomes, les électrons, etc. ça représente seulement 4 ou 5 %. Le reste c’est « du vide », de l’espace, mais c’est un vide plein d’énergie, un vide quantique plein d’énergie, d’information et d’intelligence. Selon moi, le monde cosmique, réel est la manifestation d’une Intelligence supra-cosmique en dehors du temps et de l’espace, mais qui néanmoins traverse le temps et l’espace. Qu’on l’appelle Dieu, Tao ou Conscience cosmique ça n’a aucune importance. Mais ce n’est pas abstrait, c’est bien concret. Cette Conscience fonctionne de façon mathématique.

TP : Vous avez dit : « nous avons une fonction sur Terre, dans l’Univers »…

PJ : Oui, cette fonction nous est montré par notre thème de naissance. Notre thème de naissance nous montre notre rôle dans la société, en tant que personne humaine, notre rôle en tant qu’être cosmique, notre rôle dans l’Univers. C’est une psychologie holistique qui définit notre rôle à la fois sur Terre, dans la société, dans la famille, et aussi dans la biosphère terrestre, dans le système solaire. Partout, c’est un rôle global !
Nous pouvons connaître ce rôle grâce à notre thème de naissance. Mais ce qui est proposé dans notre thème ne nous dit pas si nous allons être Président de la république ou bien plombier, ou encore gagner au loto ; c’est ridicule ! Il nous informe de la manière dont nous pouvons développer de la conscience : de la manière dont nous pouvons utiliser notre mental, notre sexualité, nos rapports humains, familiaux, sociaux, professionnels, la manière dont nous pouvons utiliser notre volonté, et tout cela en conscience de notre réalité cosmique. C’est ça que veut dire notre thème de naissance !
Mais il y a une chose que je veux souligner ici : à chaque instant de notre vie le cosmos connaît chacune de nos pensées, chacune de nos actions. Pour cette raison, notre thème nous guide dans l’existence et nous permet d’éviter un grand nombre d’actions stupides ou inutiles. Comme je le dis souvent, le thème est la boussole de notre bateau. Sans boussole on ne va nulle part, sauf directement sur les rochers…

TP : En 1994, vous avez écrit « astrologie, science du futur » présenté par Psychologie magazine…

PJ : Je l’ai écrit un peu forcé. Jusqu’à 35 ans je ne connaissais pas l’astrologie, et puis mon professeur d’épistémologie à la fac me dit : « il faut que tu écrives un bouquin ». Et moi je n’avais pas envie d’écrire, je préférais piloter des motos et me balader !

TP : Comme vous n’aviez pas pris la bonne route, l’Univers est passé par là par le biais de votre professeur pour vous dire c’est par là que ça se passe !

PJ : C’est exactement ça !

TP : Dieu que vous appelez la Conscience cosmique est en nous, tout est en nous ?

PJ : Se connecter avec soi-même, c’est se connecter avec l’Univers, avec le Soi absolu. La Conscience Cosmique se trouve en nous, au fond de nous, dans les étages les plus lointains de notre inconscient.

TP : C’est cela être lié au Tout ?

PJ : Oui tout à fait. Le meilleur moyen c’est de faire monter notre thème de naissance, cela nous met déjà en relation avec le cosmos. Il y a les planètes, il y a le zodiaque qui est la relation Terre-Soleil. La Terre est entourée par une bulle qui s’appelle la magnétosphère. Quand la Terre fait sa révolution autour du Soleil en une année, elle va présenter différentes faces de la magnétosphère au Soleil. Et si l’on découpe cette magnétosphère en 12 tranches, cela nous donne les 12 mois de l’année, les saisons etc. Ça permet de connaitre l’énergie solaire qui traverse notre magnétosphère qui vient nous impacter, nous vitaliser. C’est cela le zodiaque. Le zodiaque est une réalité scientifique !
Il y a des gens de la Nasa, des astrophysiciens qui disent : « Vous croyez que vous êtes nés sous le signe du Cancer alors que vous êtes nés sous le signe du Lion ». Voilà un exemple de supercherie intellectuelle.
Dans mon 2ème livre, « le Cosmos est Langage », j’explique qu’il ne faut pas confondre les deux zodiaques. Le zodiaque des constellations que les anciens connaissaient et le zodiaque tropique, c’est-à-dire la relation Terre-Soleil en une année.

TP : Est-ce que les deux existent simultanément, ou en parallèle ?

PJ : Bien sûr, ils existent en simultané. J’en explique la raison cosmologique et scientifique. Ces deux zodiaques fonctionnent ensemble. Le 1er zodiaque, le zodiaque tropique est celui qu’utilisent la plupart des astrologues (sauf en Inde, ils utilisent le zodiaque des constellations mais ça fonctionne aussi). Le zodiaque tropique permet de monter les thèmes de naissance et de comprendre notre personnalité. Je peux le certifier en tant que chercheur, et surtout par une longue expérience. Le zodiaque des constellations permet de comprendre les grandes ères de 2 160 ans, c’est-à-dire ce que signifient les civilisations et leur histoire.

TP : Ça veut dire quoi entrer dans l’ère du Verseau ?

PJ : Le Verseau, en tant qu’énergie parle d’intelligence universelle. On quitte l’ère des Poissons et entrons actuellement dans l’ère du Verseau qui nous parle de fraternité universelle : autant dans la relation hommes-femmes, dans la relation des humains avec les animaux, entre les humains et la biosphère, entre les humains et les planètes et le cosmos. C’est une fraternité universelle que demande le Verseau.
C’est quelque chose qui est en train de s’installer petit à petit. Il y a de plus en plus de personnes qui réfléchissent, qui s’interrogent : la planète que l’on est en train de détruire, les milliers d’espèces animales qui meurent, la déforestation, la température qui augmente, la fonte des pôles ! L’humanité entière commence à prendre conscience de ces choses-là. Mais aussi on prend conscience de notre façon de penser, de sentir, de nous comporter.
Il y a des sages qui ont parlé en profondeur de ces problèmes au 20ème siècle. Mais ces sages-là ne sont pas enseignés dans les universités. L’idéologie matérialiste décide de ce que vous devez entendre ou ne pas entendre.
Sri Aurobindo, un des plus grands sages du 20ème siècle, nous dit que la crise actuelle n’est pas seulement une crise économique ou politique, c’est une crise évolutive de notre espèce vers autre chose de plus grand, de plus harmonieux.

TP : Cela veut dire que l’on serait davantage conscient d’être relié au tout ? Ce serait une humanité plus spirituelle, plus fraternelle, quelque chose de plus humain. Ce serait ça ?

PJ : Je préfère parler d’être cosmique que d’être humain. L’humanité n’est qu’un maillon de la grande chaîne du vivant. Maintenant il faut passer à autre chose ! Notre époque montre que c’est le moment de le faire, mais qu’on ne doit pas le faire n’importe comment ! Écoutons le cosmos, écoutons notre système solaire et nos planètes. S’il n’y avait pas eu le Soleil – cette merveilleuse étoile – il n’y aurait pas de vie sur la Terre et on ne serait pas là pour en parler ! L’important maintenant est de développer de la conscience, beaucoup plus de conscience.

TP : Je suis conscient d’exister, conscient d’être en interview avec vous. Mais vous dites que notre conscience vient d’une conscience supérieure et que d’une certaine façon, on va peu à peu vivre d’une façon plus sereine, plus épanouie. Le but serait d’être de plus en plus en relation avec tout, de plus en plus conscient de tout.

PJ : Oui tout à fait, vous avez raison de souligner, de soulever la chose. Ce que l’on appelle la conscience chez l’être humain, ce que l’on enseigne à l’université, c’est une conscience rudimentaire. Pour parler de la conscience rudimentaire, ordinaire, j’emploie cette image : c’est comme-ci nous avions une petite lampe frontale et que sur notre vélo on pédalait dans le brouillard. On pédale, on pédale, mais on ne voit qu’à 1m50 devant notre vélo et l’on ne sait pas où l’on est : çà c’est la conscience ordinaire de la plupart des gens.
La conscience n’est pas fabriquée par l’être humain, ce n’est pas le cerveau qui fabrique de la conscience, il faut arrêter de dire des bêtises ! Notre conscience est une forme réduite de la Conscience universelle. Le but de l’opération pour le vivant c’est de faire grandir cette conscience. Et peut-être que dans 10 000 ans ou 100 000 ans on fonctionnera d’une manière totale avec la Conscience Cosmique. Oui, en symbiose complète !

TP : Pour définir la conscience habituelle, j’aime beaucoup votre idée du vélo avec sa petite loupiote dans le brouillard. C’est vrai qu’on devrait chercher à mieux y voir pour avancer plus et profiter du paysage !

PJ : Si avec notre vélo on essaie de se brancher un peu plus sur notre inconscient, c’est-à-dire à fonctionner avec la Conscience Cosmique, notre petite lampe frontale va devenir beaucoup plus puissante, elle va éclairer non plus à 1m50 mais elle va éclairer à 200 m, à 400m, à 1 km, on va voir ce qui se passe autour de nous, on va voir les arbres, les oiseaux, les fleurs et le cosmos vivant !

TP : Vous êtes en train de me dire que pour devenir plus conscient, ce n’est pas un effort surhumain ! C’est juste se connecter à notre Univers intérieur… cela suffirait pour avoir une ouverture de conscience plus grande !

PJ : Oui tout à fait ! L’ouverture de conscience, c’est à nous de la pratiquer. On peut imaginer sur le sommet de nôtre crâne une lentille d’appareil photo. Pendant des siècles cette lentille s’est salie car on s’est coupés de l’Univers et de ses énergies, de son langage en fait. Nous pouvons commencer à nettoyer cette lentille et là on va recevoir des faisceaux de Conscience de l’Univers. Des faisceaux qui correspondent à notre évolution personnelle. On ne reçoit pas de faisceaux trop puissants sinon notre cerveau serait brûlé. L’Intelligence cosmique sait exactement quelle puissance de Conscience nous pouvons accepter.
Et là, on ne peut pas se lancer dans des débats qui demanderaient beaucoup de temps. C’est-à-dire des notions de vies antérieures, des vies ultérieures, ça implique de s’intéresser à d’autres notions comme le karma, le dharma, et le moi supérieur que l’on appelle âme dans les traditions spirituelles.

Quoiqu’il en soit, pour traverser l’énorme crise planétaire – qui va durer encore presque deux siècles – nous devons effectuer un gros travail de reconnexion avec l’Intelligence du cosmos. Et pour cela il importe de connaître son langage. Pour communiquer avec, c’est l’évidence même !

TP : Qu’est-ce que l’on peut faire au quotidien pour être relié au cosmos. Une maman qui emmène ses enfants à l’école, quelqu’un qui travaille dans son jardin etc. Quelle question peut-il se poser pour commencer un travail de reconnexion ?

PJ : Je dirais que la première chose il faut chercher, il faut se poser des questions autres que celles que l’on enseigne habituellement et ne pas passer son temps scotché devant la télé…
Mes livres analysent toutes les grandes questions que se pose l’humanité depuis des siècles. Et je suggère des réponses qui sont d’ordre cosmologiques, c’est-à-dire qui sont liées à l’Intelligence cosmique. Et je vous assure que ce n’est pas compliqué ! Les enfants comprennent beaucoup mieux que les adultes. Et pourquoi cela ? Tout simplement parce que ces questions et ces réponses sont naturelles, elles se trouvent tout au fond de nous ! Au fond, je dirais mes livres facilitent le travail pour celles et ceux qui n’ont pas beaucoup de temps pour chercher ! C’est donc pour les aider que je les ai écrits. Je dois reconnaître que mon prof d’épistémologie avait raison ! Je le remercie par delà les étoiles…

 

TP : Finalement, vous nous dites que nous sommes coupés des vrais savoirs, des vraies questions que l’on pourrait se poser pour évoluer. Alors chers auditrices, chers auditeurs, vous aurez la joie de découvrir de vraies questions et de vraies réponses. Et tout cela concerne notre actualité humaine, notre époque et notre quotidien ! Vous trouverez cet ensemble dans les trois fabuleux ouvrages de Patrick Jarnoüen aux éditions Nouvelle Terre :

  • Le Cosmos est Conscience
  • Le Cosmos est Langage
  • Le Cosmos est Amour (à découvrir à partir de décembre 2020).

Je vous invite à lire Patrick Jarnoüen, peu connu dans les médias parallèles. D’ailleurs, on va continuer à le redécouvrir puisqu’il nous a autorisé à faire une compil de 25 minutes de ses vidéos.
Bravo pour votre travail, Patrick, merci encore de nous offrir cette trilogie !

PJ : Je vous remercie de votre écoute Thierry !
Je vous envoie plein d’amitié, plein d’amour cosmique !